«Une grande partie de l’argent du haschich ne profite pas à l’économie marocaine»

Les autorités ne peuvent pas y supprimer la culture de cannabis, car les populations sont convaincues que la terre est impropre à tout autre culture
Le Monde (France)
Jeudi, 30 mars 2017

Début mars, un rapport du département d’Etat américain a fait grand bruit, affirmant que la « production de cannabis » au Maroc équivalait à 23 % du produit intérieur brut marocain (PIB), qui s’est élevé, en 2016, à 100 milliards de dollars (93 milliards d’euros). Un chiffre considérable lancé comme un écran de fumée qui masque des réalités complexes en termes de culture et de transformation de la matière première. Les pays du Nord débattent de la légalisation du cannabis, en se concentrant sur la santé publique de leur population en matière de consommation de drogues, tandis que les pays du Sud sont stigmatisés et contrôlés à travers la publication des chiffres sur la production et le trafic. (A lire: Cannabis et PIB marocain: Des calculs qui «ne répondent à aucune logique» | Morocco and Cannabis)