Au Maroc, la « beldiya » tente de résister aux variétés de cannabis importées

Les défenseurs du « kif » local, moins fort en THC et mois gourmand en eau que les semences venues d’Europe et d’Amérique du Nord
Le Monde (France)
Vendredi, 5 mai 2023

Abdellatif AdebibeDepuis sa maison de Ketama, à 1 700 mètres d’altitude, Abdellatif Adebibe surplombe la vallée où les embruns d’iode venus de la Méditerranée se mêlent aux senteurs des cèdres. « Nous sommes ici dans le temple du kif », présente le cultivateur de 70 ans, président de l’Association pour le développement du Rif central. A l’instar du laboratoire Pharma 5, qui, dans une étude publiée par le média marocain Le Desk, met en avant la qualité de la beldiya, sa moindre teneur en THC, son odeur et sa saveur uniques… Un label « made in Rif » ? « Made in Ketama », préfère Abdellatif Adebibe, qui, lui, défend une « appellation bio, appellation d’origine contrôlée (AOC), équitable » dans la « zone historique du kif ».